Le contexte réglementaire met les banques et assurances en première ligne de la transition écologique et énergétique en les incitant ou les contraignant à accompagner leurs propres clients dans leur transition. Les préoccupations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) sont devenues des impératifs. Dans cette transformation, la data émerge comme un pivot essentiel. Les acteurs de la banque et de l’assurance se trouvent confrontés à des problématiques d’accès à la donnée ESG, qui devient un actif clé permettant d’orienter et évaluer les décisions d’investissement en intégrant un critère de résultat qui n’est plus uniquement économique.
En particulier, le Règlement SFDR (CSRD) de l’UE ou le décret BEGES en France exigent des acteurs économiques qu’ils pensent leur impact à plus grande échelle en tenant compte par exemple de leur Scope 3 dans leur bilan carbone, incluant dès lors les émissions de leurs clients comme celles de leurs fournisseurs. Cela concerne également les entreprises de taille intermédiaire (ETI) et les petites et moyennes entreprises (PME), dont l’accès à des données ESG complètes et pertinentes est souvent limité. Si elle soulève des enjeux importants, la taxonomie européenne se révèle par ailleurs être une véritable source d’opportunités. Elle pose un cadre de classification qui définit quels types d’activités économiques peuvent être considérés comme durables du point de vue environnemental, servant ainsi de référence pour déterminer si une entreprise ou une activité est conforme aux critères ESG et éligibles à certains portefeuilles d’investissement. Il y a donc, d’une part, un enjeu de gestion des risques, et d’autre part un enjeu stratégique. Les acteurs financiers les plus data-driven, capables d’identifier les meilleurs potentiels d’investissement le plus rapidement bénéficieront d’un avantage compétitif.